Bonjour !
C'est le 500ème Dragi Webdo !!!!
Merci à toutes et tous pour votre fidélité de lecture. Merci à ceux qui ont encouragé le blog, à ceux qui y ont contribué. Merci à @DrePétronille pour sa transformation et ses relecture, @CartThom pour la version transitoire de la version en anglaise, à la pub réalisée par @mimiryudo et @Whydoc_, etc.... J'aurai bien aimé vous annoncer une nouveauté genre un podcast ou une version avec de l'audio via Instagram ou même un serveur chatGPT pour que vous n'ayez qu'à poser une question, mais les journées ne comportent pas assez d'heures. On en restera donc à la version écrite disponible partout où vous avez internet ! Merci encore !
Comme chaque année, le Lancet publie sa revue sur le "global burden of diseases" qui classe les maladies les plus impliqué selon la perte d'année de vie en bonne santé qu'elles causent. Point intéressant, les maladies du top10 ont tout de même vu une diminution de leur fardeau même si elles sont "mieux classées". Cependant, en 11ème et 12ème place, on voit les troubles dépressifs et anxieux, qui ont vu leur fardeau (+50% et +80% respectivement...) Bonne lecture !
1/ Cardiovasculaire
On avait raté les recos HTA de la société américaine de cardiologie présentées cet été. Ils définissent toujours l'HTA comme des valeurs > 130/80 . Les mesures au cabinet doivent être standardisées, mais des mesures ambulatoires doivent être réalisées pour le diagnostic et le suivi. Les automesures tensionnelels (AMT) sont recommandées avec 2 mesures après 5 minutes de repos sans activité physique ou prise de café ou tabac dans les 30minutes espacées de 1 minutes, 2 fois par jour (matin à jeun après avoir uriné et le soir au coucher) pendant 3 à 7 jours. Le bilan initial comprend: NFS, Na, K, calcémie, créatinine, EAL, TSH, GAJ ou HbA1C, rapport albuminurie/créatininurie, ECBU et ECG.
Le bilan d'HTA secondaire est donc indiqué si HTA résistante ou hypokaliémie (spontanée ou induite par diurétiques) ou SAOS ou incidentalome surrénalien, ATCD familial d'HTA juvénile ou AVC < 40 ans ou HTA maligne ou HTA diastolique isolée débutant après 65 ans, ou atteinte d'organe cible disproportionnée par rapport aux mesures. Ils disent que le bilan peut être effectué quel que soit le traitement (sauf antagoniste des minéralo-corticoïdes = spironolactone etc..) pour faciliter le dépistage.
Sur le plan thérapeutique, les RHD sont le traitement de 1ère ligne (activité physique, -5% du poids, arrêt du tabac et de l'alcool, sel < 2,3g/j (cf ici) voire < 1,5g/j mais on avait vu que <3g/j augmente aussi le risque CV) . Bien que l'HTA soit défini > 130/80, un traitement est indiqué à partir de 140/90 pour réduire la mortalité et les évènements CV ou à partir de 130/80 en prévention secondaire ou en prévention primaire avec un score PREVENT > 7,5% ou ASCVD > 10%. Les auteurs recommandent une bithérapie si PA > 140/90 mais une monothérapie si > 130/90. Ils ne recommandent pas une classe particulière en 1ère ligne mais disent dans le texte que les thiazidiques sont un peu meilleurs sur la réduction de l'insuffisance cardiaque et des AVC et que les bêta-bloquants ne sont pas un traitement 1ère ligne. Les IEC/ARAII sont à préférer si diabète avec microalbuminurie. En cas d'hta résistante, la spironolactone (ou l'éplérénone) sont recommandées, puis les BB- et les centraux. Notons que si in
La cible tensionnelle sous traitement est généralement de 130/80, mais il est possible de cibler 120/80 pour réduire les évènements et la mortalité (ce qui est faux, comme on l'a déjà vu ici , là et encore là, le bénéfice du 130mmHg portant sur les événements non fatals uniquement, quant au 120...) Bien qu'elles soient toujours évaluée "au cabinet", les auteurs ont posé un tableau de correspondance avec les mesures a domicile (automesures = HBPM, cf ci dessous).
En cas d'HTA sévère (ex-crise hypertensive) avec PAS > 180 ou PAD > 120, la PEC peut être réalisée en médecine de ville en l'absence d'atteinte d'organe aiguë (OAP, IDM, trouble neurologique, dissection...)
Cet article étudie l'efficacité du vaccin zona recombinant chez les patients antérieurement vaccinés par le vaccin vivant. C'est un essai émulé, qui trouve que la revaccination par vaccin recombinant a une efficacité de 56% sur la survenue de zona et de 72% sur les douleurs post-zostériennes, ces taux montant à 68% et 81% en cas de réalisation de 2 doses, respectivement.
3/ Gastro-entérologie
Le Lancet Gastro a publié une revue systématique sur les thérapie comportementales dans les troubles fonctionnels intestinaux. Les types de thérapies les plus efficaces sont les thérapies d'auto-gestion de la maladie, les TCC, les psychothérapies dynamiques et émotionnelles, les thérapies comportementales à multi-composantes et un groupe vague des "autres types". Ne semblent pas efficaces: les simples RHD, l'éducation et le soutien "simples" et les thérapies digitales.
4 / Endocrinologie
Le BMJ a publié une étude comparant le risque de survenue de maladies auto-immune chez des patients diabétiques traités par inhibiteurs de SGLT2. Dans cette étude de cohorte appariée via un score de propension, les auteurs ont trouvé un risque de maladie auto-immune rhumatologique 6,5 cas pour 100000 patients par an sous iSGLT2 par rapport aux patients sous sulfamides. Bon, on ne sait pas encore trop les implications de ce "bénéfice".
5/ Oncologie
La HAS a publié des recommandations sur le dépistage du cancer du col de l'utérus chez les patientes immunodéprimées (hors VIH). Cette recommandation concerne donc les patients avec déficits immunitaires congénitaux, avec greffe de cellules souches, avec lupus systémique, sous immunosuppresseurs depuis au moins 1 an, et toute situation jugée comme immunodépression sévère par le médecin. Les auteurs recommandent de débuter le dépistage 1 an après le diagnostic de l'immunodépression quel que soit la date du dépistage antérieur. Entre 25 et 29 ans, une cytologie annuelle est recommandée, puis le 1er test HPV est à réaliser à 30 ans puis tous les 3 ans (et non 5), éventuellement avec auto-prélèvement si c'est nécessaire pour assurer le suivi. Après 65 ans, le dépistage peut être stoppé ou poursuivi selon les situations
Pour les patients vivant avec le VIH, il est rappelé la reco ANRS-MIE/CNS qui stipule que les patientes vivant avec le VIH suivent le dépistage similaire à la population générale sauf : 1/ entre 25 et 30 ans, en cas de CD4<350 ou nadir des CD4<200 auquel cas la cytologie est annuelle. 2/ le dépistage est prolongé après 65 ans si antécédent de lésion intraépithéliale ou persistance d'infection sur le test HPV-HR.
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