dimanche 3 juillet 2016

Dragi Webdo n°104: hyperaldostéronisme primaire (reco), IDM silencieux, santé étudiants, Lyme (HCSP)

Bonsoir à tous! C'est sur cette large victoire de l'équipe de France de football que je me mets tardivement à rédiger ce Dragi Webdo. On voit que l'été approche, les articles se font plus rares ou bien c'est moi qui fatigue peut être. Ce sera donc le Dragi Webdo d'avant mes deux mois de répit estivaux. Ma veille bibliographique reprendra en septembre (puis si y'a un article monstrueux qui est sorti dans l'intervalle, je ne manquerai pas d'en parler!)


1/ Cardiovasculaire:

La société d'endocrinologie et la société française d'HTA ont publié des recommandations sur l'hyperaldostéronisme primaire. Du point de vue du généraliste, il faut noter les circonstances devant faire rechercher cet hyperaldostéronisme:
- HTA sévère (>180/110)
- HTA résistante (sous trithérapie comprenant un thiazique: indapamide quelque soit la dose ou hdrochlorothiazide à 25mg)
- une hypokaliémie spontanée OU ASSOCIÉE à la prise d'un diurétique
- une HTA avec un incidentalome surrénalien
- une HTA avec un retentissement organique disproportionné par rapport au niveau d'HTA.
Pour que les dosages de rénine/aldostérone soient valables, il faut que les diurétiques, les IEC/ARA-II, les inhibiteurs directs du SRA, les bêta bloquants et les AINS aient été arrêtés depuis 2 semaines et depuis 6 semaines pour les diurétiques d'épargne potassiques. On peut utiliser les autres antihypertenseurs et les centraux pour contrôler la tension avant le bilan (sauf la clonidine qui intervient également). Comme s'il y a un problème, le centre spécialisé refera les dosages, j'avoue être assez partisan d'adresser sans  faire les dosages en ambulatoire avant.

Un article a étudié les infarctus silencieux et retrouve dans une cohorte de patient que ces infarctus représentent 45% des infarctus (et seulement 17% concernaient des patients diabétiques) et étaient associés à une mortalité plus élevée (mais pas autant que les infarctus cliniques).


2/ Psychiatrie

 Je parlais de la santé mentale des étudiants en médecine il y a peu, et voilà les résultats de l'étude sur la santé des étudiants et jeunes médecins. 25% des étudiants déclaraient avoir un état de santé mauvais et 14% avaient déjà eu des idées suicidaires. Il semblerait que le 2ème cycle soit le moment le plus difficile à passer. Concernant le travail, 65% des internes travaillent plus de 40 heures par semaines. Les symptômes de burn-out étaient présent chez plus de 2/3 des étudiants également, notamment via l'épuisement émotionnel.

Coté patient cette fois ci, c'est le CNGE qui publie un communiqué pour l'amélioration des soins de prévention et de prise ne charge des patients ayant un risque de suicide ou ayant fait une tentative de suicide.


3/ Infectiologie

Enfin, le HCSP a publié un avis sur la maladie de Lyme et ses mode de transmissions en se focalisant particulièrement sur la grossesse. Il recommande notamment un traitement de 14 à 21 jours en cas de maladie de Lyme et la prescription d'une antibioprophylaxie en cas de piqures multiples en zone de forte endémie. Bref, rien de neuf par rapport à la conférence de consensus de 2006! Ah, si, il faut faire d’avantages d'études pour étudier les risques de transmission fœto-maternels et sexuels.


Voilà! Sur ce, je vous souhaite une bonne fin de Coupe d'Europe de football, et à très bientôt pour de nouveaux billets (probablement sur ma toute récente installation ou sur des nouveaux jeux pour vous occuper en famille ou entre amis cet été)!

@Dr_Agibus


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