Bonjour ! Voici un court billet pour finir le mois, bonne lecture !
1/ Exercice médical
Introduisons ce billet par un article du BMJ qui parle de réduire les bilans de routine dans les services hospitaliers car associé à critères négatifs tels qu'une augmentation des durées de séjour, des anémies induites, à soins et des couts non nécessaires (150£/patient environ).
Un article incluant 6000 patients de 4 ans en moyenne aux urgences pédiatrique, retrouve que 3% d'entre eux ont eu un évènement indésirable associé aux soins, majoritairement lié à un problème de diagnostic ou de prise en charge. Parmi eux, 12% ont du être hospitalisés et 1,6% ont été hospitalisés en soins intensifs. Il est intéressant de travailler sur les évènements associés aux soins, notamment en cette période où les équipes fatiguent pour mieux les prévenir. Dans cette étude, il y avait 75% de ces évènements qui étaient évitables.
L'académie de médecine a communiqué des recommandations pour les déserts médicaux. La 1ère mesure repose sur un service civique obligatoire de 1 an pour tout nouveau médecin, dans le cadre d'un salariat (peut être qu'ils espèrent que les médecins resteront sur place... mais changer de médecin tous les ans, c'est pas top niveau coordination des soins). Les autres mesures sont adaptées: réduire l'administratif, favoriser l'installation précoce, l'absence de coercition en phase de consolidation (mais y'a le service civique qui remplacerai en fait...) et information/éducation de la population au "bon usage" du système de santé.
2/ Cardiovasculaire
L'étude TIME dont on avait parlé ici à propos de la prise vespérale des antihypertenseurs été publiée. En effet, les 20 000 patients hypertendus ont été randomisés entre prise de l'ensemble des comprimés entre 8h et 10h ou entre 20h et 0h (sauf si diurétique qui pouvaient être pris à partir de 18h). Les chiffres tensionnels le matin étaient un peu plus faible après une prise le soir et ceux du soir un peu plus faible après une prise le matin (1mmHg de différence...) . Il n'y avait pas de différence sur les critères de jugement cardiovasculaires après 5 ans de suivi. Cependant, lors d'une prise le soir, il y avait un peu moins de sensation de malaise, de douleurs abdominales, de diarrhées et de myalgies, et un peu plus de mictions diurnes ou nocturnes, et "d'autres effets indésirables non spécifiées".
3/ Gastro-entérologie
Le BMJ aborde la réduction des inhibiteurs de la pompe à proton (IPP) prescrits de façon prolongée et inutile. La durée maximale recommandée de prescription est de 8 semaines en dehors d'indications particulières: œsophage de Barett, AINS au long cours quand le risque hémorragique est au moins modéré, œsophagite sévère, hémorragie sur ulcère gastro-duodénal documentée, Zollinger Ellison et patient avec dyspepsie et échec d'arrêt. Les stratégies possibles pour réduire sont un arrêt progressif, une poursuite à plus faible dose, une prise à la demande, un switch thérapeutique ou un arrêt brutal. Il y a un risque d'effet rebond après l'arrêt dont il faut prévenir le patient. Les RHD sont également à conseiller, selon les auteurs : sevrage tabagique, perte de poids, pas de repas 3h avant le coucher, éviter alcool/caféine, élever la tête du lit...
4/ Gynécologie
La société savante Nord-Américaines sur la ménopause avait publié des recommandations et sont reprise dans un article du Lancet Endocrinology. Avec un niveau de preuve I, les auteurs retrouvent que le THM est le traitement de référence des troubles vasomoteurs de la ménopause et que les progestatifs sont requis pour contrer les effets indésirables des oestrogènes sur l'endomètre. En cas de symptômes génitaux un traitement vaginal est à préférer devant le traitement systémique et ne nécessite a priori pas de progestatifs. Le traitement hormonal réduit la perte de densité osseuse, le risque de fracture et le risque de diabète. Avant 60 ans ou dans les 10 premières années de ménopause chez des patients avec troubles vasomoteur, le THM est à considérer car les bénéfices en termes de coronaropathie et de mortalité toute cause sont supérieurs aux risques de cancers du sein, d'AVC et de thrombose veineuses.
5/ Néphrologie
Le JAMA publie un article sur l'hypercalcémie. Les 2 principales causes sont l'hyperparathyroïdie primitive et les
néoplasies, puis on trouve la iatrogénie (thiazidiques, calcium, vitamine D, vitamine A...) et les autres causes (sarcoïdose, phéochromocytome, acromécalie...) . L'hypercalcémie modérée est définie comme une hypercalcémie inférieure à 3.0mmol/L, et est généralement asymptomatique (éventuellement constipation ou fatigue). La calcémie corrigée par l'albumine est généralement suffisante pour une évaluation du calcium, mais un dosage du calcium ionisé peut être nécessaire en cas d'insuffisance rénale ou de trouble acido-basique). Le dosage de la PTH permettra généralement d'orienter vers une cause. Le traitement (en dehors de l'urgence de l'hypercalcémie sévère) et généralement étiologique (chirurgical si HPTP). Des bisphosphonates peuvent être proposés pour un traitement symptomatique.
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@Dr_Agibus
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